23 nov. 2013


Le crépuscule, l'heure où les ombres s'amenuisent pour prendre corps dans l'imaginaire des vivants.
A la fenêtre ouverte, les branches des arbres s'avancent en se balançant et murmurant faiblement sous la caresse vibrante de la brise du soir. La lune qu'on devine diffuse sa pâle lumière à travers les branches et suggère mystérieusement d'invisibles présences. Le moindre bruit, tel un gardien du seuil ou un passeur ouvre la porte d'un monde étrange enseveli depuis longtemps dans les mémoires ou surgissant à rebours d'un futur plus ou moins lointain. Et l'estompe des formes transforme les choses connues en des être chimériques qui peuplent tout un univers où ils nous invitent chaleureusement si on les accueille cordialement.
C'est ainsi que l'on peut parcourir dans les ramures d'un arbre et les pièces désaffectées de la vieille maison tout un monde enchanté disparu depuis longtemps mais acharné à vivre et revivre jusqu'à coloniser le présent. Et nous, heureux rêveurs, sommes le lien entre cette vie passée et le futur qui s'engendrera de cette rencontre.


Jackson Pollock The key 1956

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