12 janv. 2013


S'asseoir près de l'âtre, sans hâte sombrer dans le silence, la torpeur, le ronronnement du feu constellé d'éclats berce les pensées et force lentement les portes du rêve.
Ce rêve intérieur qui habite entièrement la maison qu'est notre corps et de prison la transforme en espace infini, désert où geste notre vie, notre vie poétique, la transformatrice, la révélatrice.
Les arbres gantés de velours vert me font signe par la fenêtre et m'invitent à franchir les murs de la maison pour entrer dans les champs de la liberté, plus vaste maison, domaine des elfes et des lutins, de l'invisible présence qui recèle le plus grand des mystères, celui des métamorphoses incessantes générées par les sensations, les impressions, aussi réelles qu'impalpables. Les formes évanescentes qui fuient dès leur naissance invitent au voyage sans fin, multiplient les chemins, se détachent et reviennent. Il n'y a rien mais tout est là. Merci.

André Derain

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