10 févr. 2013


Promenade du matin dans le chemin qui borde le jardin.
Le froid règne, le silence aussi.
C'est l'hiver. Nature endormie.
Le sommeil me gagne, effaçant les pensées sitôt nées. Aucune saisie de l'esprit. Sensation de chute en soi-même dans un vide fécond en sensations vagues de vastitude où le pépiement soudain d'un oiseau naît comme un cri nouveau, un appel à la vie.
Puis le silence s'élève à nouveau avec plus d'existence, nourrissant car plus plein. Le vide plein.
La nature est là, dépouillée de sa profusion. Elle meurt à elle-même, à sa beauté d'été pour renaître au printemps, différemment bien que semblant la même. De nouvelles et graciles spirales de chèvrefeuille peuvent s'enrouler autour des tiges de bambous éclaircies. La mise à nu permet la manifestation d'un changement, d'un élan nouveau, de morts nouvelles enfin accueillies.
A toutes ces pensées levées, les oiseaux du jardin acquiescent dans un concert de pépiements.

Kandinsky

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