26 mai 2013


En écoutant une musique de Pierre Henry.

Masse inerte, sédimentation minéralisée, un flux de flots arrive du lointain, te cerne et te submerge, t'érode patiemment pour t'entraîner vers un autre lointain. Dissolution presque voluptueuse ou fragmentation plus grossière, il s'agit toujours de s'égarer pour advenir à d'autres rives.
Le murmure ou la turbulence des flots tour à tour te berce et te malmène jusqu'au concassage final des galets résiduels.
Réduction en éléments que le flot continu emmène.
Ces éléments voyageurs seront des semences nouvelles surgies d'une mémoire lointaine, paradis de l'enfance :  la glycine odorante, le poirier généreux de fruits à eau de vie, dressé au coin de la barrière de bois séparant la maison du jardin au fond duquel "La flèche d'or" traçait tel un éclair un chemin sur la terre inspiré des cieux.



Picasso  femme nue sous un pin 1959



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