9 févr. 2014


Le feu de cheminée dégage une chaleur, induit une torpeur, langueur bienfaisante d'un après-midi hivernal. Au dehors déjà les prémices du printemps, bourgeonnement des arbres, violettes dans les herbes, le temps est vite changeant, accompagnant le mouvement incessant des pensées et des sentiments.
Ma plume ratisse un tas de détritus dévitalisés qui recouvre le sol fertile de mes inspirations se tenant ainsi ensevelies sous le dérisoire, l'inconsistant silence, on pense, et les pensées s'écoulent dans le vide de la parole et rejoignent un abîme profons en-deça de tout dit. Calme lapidaire. Pierre muette. Densité. Paix extrême. Autour de la Pierre, envie soudaine de danser en silence, rejointe par le vent qui accourt en ondes fraîches et odorantes enlaçant dans ses tourbillons le corps qui s'abandonne à la danse intérieure libérée.


Jérôme Bosch - détail du Jardin des délices  

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