28 oct. 2012


Sainte-Eulalie en Royans

La nuit nous a fait franchir la porte de l'hiver. Ce matin, au réveil, tout est silencieux et sans couleurs. Que du blanc à perte de vue et les flocons tombent dru, petites boules ouatinées qui ont démaquillé toute la campagne environnante.
Nous décidons d'une brève promenade matinale. Dès le seuil de la porte, c'est l'émerveillement. Des arbres sous le poids de la neige se ploient harmonieusement, prenant des attitudes humaines que le vent met en mouvement, la nature danse et se contemple.
Les maïs non coupés se groupent en foules de flamants blancs massés sur le bord du chemin comme pour nous regarder passer. L'autre côté du chemin est bordé de l'élégante dentelle d'un clôture grillagée au-delà de laquelle on aperçoit dans le pré la silhouette d'un pélican blanc figuré par un petit arbuste ramassé sur lui-même sous le poids de la neige.
Les grands arbres sont magnifiques. Leurs vastes coiffes rivalisent de beauté et d'originalité. Certaines optent pour l'uniformité compacte d'un chapeau blanc, le souffle de la bise a dégagé sur d'autres des touches de vert et de jaune, derniers clins d'oeil de l'été enfui et de l'automne mourant, ou sur d'autres encore a ménagé des ouvertures sombres pour accueillir les oiseaux en quête de refuge. Et si poursuivant notre promenade nous parcourons le jardin, nous découvrons des parcelles d'herbe préservées sous des auvents de feuillage, on s'y installerait presque mais notre désir d'aller retrouver le feu de cheminée nous fait revenir sur nos pas.
La maison offre alors à notre regard sa façade romantique à souhait avec son balcon central surplombant la porte d'entrée courronnée de la glycine qui s'affaisse sous le poids de la neige. Combien est chaleureux son accueil.


photo r.t

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