15 déc. 2012


Il a beau dos le temps quand il est responsable de décevoir nos attentes. Il est trop court pour contenir toutes nos activités, trop long pour rompre notre solitude. Trop sec pour faire pousser les récoltes, trop pluvieux pour les pourrir. Tout semble de sa faute...
Il n'est pas trop élastique le temps, qu'est-il en fait ?
Une fois il était.
Il est encore un temps, le temps de la musique, mesure à deux temps, trois temps, quatre temps et pourquoi pas plus, un tant soit peu, il serait temps de temporiser, de tempérer la tempête.
N'est-il pas ce que nous sommes, le temps ? N'est-ce pas nous qui le rendons bon, beau ou mauvais, ce temps merveilleux, ce sale temps, ce fichu temps. La vie est hors du temps.
Il est hors d'elle puisqu'il n'existe que par nous.
L'abandon du temps nous place face à l'éternité qui nous ouvre ses portes avec délice.
Le temps c'est la mémoire et pourtant si je me remémore le temps de mon enfance, le temps d'un regard ami, que je revis ces instants, le temps alors s'efface et rejoint l'éternité...
Il est temps que je m'arrête de considérer ce temps qui n'est rien d'autre que l'illusion donnée par l'éternel retour des cycles mouvants de la vie.

Ah oui, les myosotis sont devenus gris dans le ciel de décembre mais ils rebleuiront au printemps prochain.
Les flammes crépitent. C'est le temps de l'hiver.



Claude Monet

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